LE CONCOURS

Publié le par Edouard de Chamboisson

 Le concours

 

 

 

 

La commune avait décidé de faire un concours de pêche peu fréquent, sanctionné par une récompense pour le plus gros poisson pris par lignes de fond tendues la nuit. Le départ est donné la veille au soir vers neuf heures. C'est vraiment une fête de voir, pêcheurs, bateaux, rames, godilles et perches se mettre en branle au coup de fusil pour aller placer les lignes et les appâts fourbis dans le plus grand secret. Sur chaque bateau se tient un juge, assis sur le devant pour ne pas gêner les manœuvres. Sa surveillance se limite au contrôle du temps passé à poser les trois lignes autorisées. Deux heures sont accordées pour cette opération délicate et secrète et ce, jusqu'à la fin du concours. Le choix des appâts est important. Pour certains, le vif semble être le meilleur, petit gardon blanc ou rotengles aux nageoires rouges, pour d'autres, la bouillée d'asticots est incontournable, le gruyère, la lèche, le chalifères ou traîne-bûches, le lombric sont également des appâts de choix. Ce matin de fête au village, les juges et les pêcheurs sont partis vers six heures trente pour relever les lignes tendues la veille. Dans un petit brouillard bas et rasant, le cours d'eau fleure bon la journée ensoleillée à venir.

Chacun est de bonne humeur. La distribution de café chaud laisse de bons souvenirs et quelques-uns l'ont copieusement arrosé de marc du pays.

Sur les berges, ce concours inhabituel a attiré bon nombre de pêcheurs du canton ainsi que leurs épouses. Ils goûtent avec bonheur cette journée de repos après le dur labeur de la semaine. Les conversations vont bon train car il est rare qu'une foule si nombreuse se retrouve de si bon matin dans une ambiance bon enfant. Les bruits de voix étouffées, comme à grand-messe, n'arrivent pas à couvrir les nombreux coups de rames, le glissement des perches, le martèlement des sabots sur le fond de barque.

Les pêcheurs s'interpellent en se lançant des quolibets narquois sur la longueur des perches et les pêches miraculeuses. Tout cela augure une journée riche en amusement, elle fera oublier les tracasseries habituelles du quotidien. Hippolyte remonte la rivière en compagnie de son juge, installé face à lui sur la pointe du bateau. Il pousse lentement sur la perche, sans un bruit, comme un homme habitué à cette forme de sortie. Il écoute les bruits en cherchant à deviner ce que lui renvoie la nature : un bruissement d'eau contournant une branche d'arbre morte cassée restée accrochée à son tronc, un virage un peu sec avec une accélération des eaux, un bourdonnement synonyme d'arbre mort dans lequel se forme une ruche sauvage ou simplement un essaim de frelons. Mais aussi le grand silence l'informant qu'il est arrivé sur cette grande ligne droite dont la surface plane de la rivière, puisqu'il n'y a pas de vent, doit être sans une ride. Elle brillera comme un miroir lorsque le soleil fera son apparition. Il sait par exemple qu'il vient de passer devant la nichée des ragondins à cause des petits grognements aigus et plaintifs que font les petits en se resserrant sur la mère pour se réchauffer.

Il devine le martin-pêcheur capricieux aux bruissements caractéristiques faits par les battements de ses ailes, rapides comme ceux de l’abeille. Brillant, comme le reflet des eaux où il frôle par plaisir tout ce qu’il devine dans le petit matin. Tous ces signes de la nature ont permis à Hippolyte de s'approcher de son premier point de ligne sous le contrôle de son accompagnateur. Il avance le bateau contre la berge, assez haute à cet endroit. Le choix n'est pas hasardeux. Ainsi, aucun animal ne peut venir à proximité pour boire et risquer de perturber la tranquillité du lieu où est tendue la ligne de fond. Exception faite des oiseaux car ils nichent sur les branches des peupliers et des buissons au-dessus de l'embarcation et de ses occupants. Il amarre la barque par un filin de corde après une racine.

Celle-ci s'est laissée glisser jusqu'à la surface de l'eau. Il commence tranquillement à dénouer le nœud savant qu'il a fait la soirée dernière pour assurer la sauvegarde de sa ligne dans le cas où il ferait une grosse prise combative. Cette opération ne lui prend que quelques instants. Il s'assied et tire doucement le cordeau de son corps de ligne et l'attache rapidement à un anneau fixé sur le bateau, à portée de sa main. Il relève doucement sa ligne en laissant retomber le filin dans la barque par longueur de vingt à trente centimètres et tout d'un coup, la ligne se tend. Hippolyte sent une forte résistance. Il pense d'abord que l’hameçon s’est accroché à un branchage noyé ou à une racine qu'il n'aurait pas vue lors de la recherche de son espace de pêche. Puis il a comme l'impression que la ligne s'est agitée. Une impression si infime qu'il doute de ses sensations. La pression sur le cordeau est toujours aussi forte. Il hésite à tirer d'un coup sec pour décrocher l'hameçon probablement prisonnier. Grand bien lui fasse puisque, cette fois ci il en est certain, un mouvement très prononcé lui tire les deux mains.

Il maintient alors le cordeau légèrement tendu  de façon à ne pas faire de marque à la surface de l'eau. C'est un poisson de belle taille pense-t-il. Il se lève en gardant le corps de ligne tendue à l'extrême, mais sans forcer. L'observateur a compris qu'il se passe un événement car Hippolyte n'a pas parlé, il est simplement attentif, comme figé dans sa position. Il écarte légèrement les pieds pour se trouver une stabilité confortable et sûre sans perdre un instant ses qualités de toucher. Il a l'impression qu'un lien plus fort que le cordeau le relie à sa proie. L'épreuve qui se prépare fait partie des multiples combats que Hippolyte a dû mener tout au long de son existence. Il pense qu'une fois encore, la vie, même dans les moments de détente qu'elle accorde avec parcimonie, va lui faire subir l'affrontement. Il va devoir prouver sa connaissance et sa patience, voire sa science de la pêche pour gagner contre un adversaire qu'il devine malin et combatif. Enfin une bataille contre l'instinct à l'état pur. Hippolyte tout en maintenant le cordeau tendu, dénoue son amarre pour libérer la barque. La ligne de fond ne fait pas plus de cinq mètres et, dès que le poisson va se sentir vraiment pris, il va partir. Hippolyte ne veut pas perdre sa prise par bêtise, le poisson  est dans son élément et il choisira le moment pour commencer le combat.

Imperceptiblement, la tension augmente, le cordeau bouge dans l'eau, il tourne doucement comme pour former un cercle et le bateau a l'air d'avancer à contre-courant vers le lit de la rivière. Les deux hommes sont silencieux, ils se sont simplement fixés un instant, les regards interrogatifs. Hippolyte ne doute pas que le cœur de son ange gardien batte aussi fort que le sien.

Jusqu'à douze livres, le poisson aurait été décollé du fond, il faut donc que celui-ci soit une pièce exceptionnelle pour entraîner l'embarcation avec deux hommes à bord. Un bateau fait de bois, des planches de chêne, superposées, épaisses, sur une armature massive avec une réserve à poisson sur l'avant ainsi que deux planches par le travers pour servir de sièges. Un rangement sous l'avancée où se trouve la lourde chaîne d'amarrage et son cadenas, les rames, la perche et tout le barda habituel du pécheur acharné terminent cet inventaire. Hippolyte a progressivement relâché le cordeau, et il est inquiet car le poisson s'est mis à prendre de la vitesse malgré le poids énorme qu'il tire à sa traîne en direction de Chambourg. Le bateau se met doucement en travers de la rivière et le poisson le remorque dans cette position, ce frein à son action s'avère dangereux, car le risque est grand de rompre le cordeau, il s'ensuivrait alors la perte de la pêche. L'anneau sur lequel est accroché le cordeau se situe au centre sur le côté du bateau. Il faut donc attacher la ligne sur l'avant pour que le poisson puisse faire les manœuvres sans risquer de  la casser  à cause des frottements ou simplement l'hameçon par un trop grand relâchement du cordeau. Hippolyte enroule le cordeau de plusieurs longueurs autour de sa main gauche.

Doucement, sans heurt, pour assurer sa prise et dénoue ensuite le bout du cordeau de l'anneau central avec sa main droite. Il maintient sa prise, arc-bouté, un genou appuyé sur le fond du bateau car il doit, pour ne pas rompre l'équilibre entre le poisson et l'embarcation, servir de point d'appui et la force de l'animal aquatique est fabuleusement puissante. Il parvient cependant, après plusieurs mouvements d'équilibriste, à attacher son cordeau sur l'anneau à la pointe de la barque, aidé en cela par le juge qui l'a légèrement retenu pour éviter le chavirage de la barque.

Pour que les deux hommes ne tombent pas à l'eau, Hippolyte a demandé au juge de s'installer à l'arrière de l'embarcation pour poursuivre ses manœuvres. Celui-ci a accepté la proposition sans se faire prier. Le bateau s'est redressé et file maintenant à une allure plus raisonnable, mais bizarrement toujours à contre-courant.

Hippolyte aurait préféré que le bateau aille en direction d'Azay, cela lui aurait évité de devoir revenir à la force du poignet, sa pêche terminée, d’autant que Dieu seul sait où ce diable d'animal va les entraîner! Le bateau est presque à l'arrêt et Hippolyte se précipite sur le cordeau pour que celui-ci reste tendu, il ne faut pas que l'hameçon se décroche après tout ce travail. Il y tient Hippolyte à son poisson. Celui-ci semble chercher  sa direction. Il tourne un peu sur la droite, un peu sur la gauche. Il prend le courant, s'arrête de nouveau comme hésitant sur la marche à suivre puis tire de toutes ses forces, cela donne un choc à l'embarcation, elle redémarre en direction de Chambourg. Ils se trouvent maintenant dans une série de courbes, un bon kilomètre a déjà été parcouru et l'infatigable équipage ne cesse de progresser.

Hippolyte sait bien que cette promenade ne peut pas faire plus de quatre kilomètres puisque, au premier pont de Chambourg, le niveau de l'Indre ne dépasse pas quelques centimètres. Toutefois, il décide de faire en sorte que cette bataille ne soit pas un échec. C’est pourquoi,  pour se donner les moyens d'une parfaite réussite, il informe le juge qu'il ne tiendra aucun compte des horaires du concours. Il ajoute qu'il considère que cette partie de pêche ira jusqu'au bout, pour le sport et surtout pour le plaisir. Le juge se moque pas mal du concours et le lui dit. Il s'agit là d'un fait exceptionnel, du jamais vu et surtout du jamais vécu. Il n'est pas pressé le juge, il aime ce qu'il voit et ce qu’il vit. Il supportera silencieusement son hôte, il se contente de vivre cette aventure comme un passager intéressé.

N'a-t-il pas déjà installé une rame pour la godille comme un gouvernail et n'est-il pas prêt à faire frein si cela est nécessaire? Le juge l'affirme, il s'en moque du concours, il veut voir ce qu'il y a au bout de l'hameçon. Pour freiner un peu la course de l'animal, Hippolyte installe les deux rames sur leurs supports.

Puis il les laisse traîner dans l'eau, puis il fixe la perche après la godille avec un bout de ficelle pour ralentir et augmenter la résistance de l'esquif. Le juge reconnaît que cette installation est plus rationnelle. Hippolyte s'allonge sur le ventre sur l'avant du bateau. Il touche le cordeau pour vivre en direct les changements de comportement du poisson. Il veut deviner ce que fera ce prisonnier, cette prochaine prise. Il faut à tout prix que ce poisson se fatigue, qu'il sente que son adversaire ne lui laissera pas de répit. Puisque  la bataille est commencée, Chacun doit savoir qu'il y aura un gagnant et surtout un perdant.

Notre pêcheur est décidé, il prend la ligne entre ses doigts et tire doucement le cordeau vers lui. Il va faire deux tours sur sa main et travailler la bête. Il va l'empêcher de se diriger vers les berges regorgeant d'herbiers et de nénuphars. En lui interdisant les mouvements brusques, car ils risqueraient de faire décrocher l'hameçon. Il va tirer pour forcer le poisson à remonter du fond où il trouve toute sa puissance et sa force. Comme l’homme respire l’air d’où il tire l’essentielle de sa puissance, le poisson puise son énergie dans l’élément naturel qui est le sien, l’eau ! Pour cela, Hippolyte raccourcit progressivement le cordeau en l'enroulant, non pas autour de sa main, mais de l'anneau à la pointe du bateau. Pourquoi risquer de se couper la main, la bête est très puissante, cela arriverait forcement rapidement. Ce qu'il faut pour l'instant, c'est obliger ce vertébré aquatique à remonter afin qu'il se fatigue plus vite entre deux eaux, il sera toujours temps de le voir quand il sera capturé.

Le juge a rejeté sa fonction pour assister Hippolyte, il barre la barque à fond plat avec dextérité. Celle-ci avance toujours au même rythme. Il dirige l'embarcation en l’obligeant avec la perche gouvernail à faire du bord à bord et par-là, augmente la force de résistance de l'esquif en remorque en coupant le courant.

Au bout de quarante minutes, le poisson marque des signes de fatigue, il tournoie, revient en arrière, entraîne encore un peu l'équipage pendant que Hippolyte tire cette fois-ci sans ménagement sa proie vers le bateau, en maintenant fermement le cordeau. Les deux hommes se demandent comment ils vont remonter ce mystérieux poisson sans risquer de le décrocher, car bien entendu, aucune épuisette n'est encore inventée pour ce genre de pièce. Un monstre des rivières pour les anciens, morceau de choix pour le meunier ou le châtelain. Enfin, voyons déjà de quoi il s'agit.

Le premier hameçon apparaît, il reste donc deux mètres de cordeau dans l'eau. Des remous commencent à se former, de beaux remous bien larges, conformes à l'imagination des deux passagers. Ils épient tous les mouvements de la bête. Le second hameçon est maintenant hors de la rivière et le combat fait rage, les remous se sont accentués, le cordeau brûle la main d'Hippolyte. Le bateau n'a pas repris de vitesse, il avance toujours, mais à très faible allure, l'animal est en train de combattre pour sa survie, il ne pense plus à fuir mais à faire face au danger menaçant. Hippolyte en est certain, le poisson est affaibli. Les signes ne trompent pas, son épine dorsale frôle la surface du cours d'eau, et sa nageoire dorsale est d'une longueur démesurée par rapport à ce que les deux hommes ont déjà vu dans leur vie dans le genre.

Le pêcheur affermit sa prise du cordeau, il ne veut pas se laisser surprendre par un baroud d'honneur de ce magnifique poisson dont il voit se dessiner la queue et le dos, c'est une carpe, une carpe cuir. La mâchoire supérieure est garnie de barbillons, ils semblent vouloir s'élancer vers le ciel. Les battements de ses nageoires sont calmes, la carpe est venue s'appuyer le long de la barque, elle mesure bien dans le un mètre soixante, à vue d'œil, elle pèse de vingt cinq à quarante livres.

Elle se rend, elle a perdu, les mouvements de ses nageoires sont lents, ses yeux sont clos et ses branchies semblent désorganisées. Hippolyte réfléchit à toute vitesse. Comment va-t-il la monter dans le bateau avant qu'elle ne reprenne des forces, sans casser le solide cordeau.

Il faut aussi prendre garde car, l'hameçon peut se détacher et tous ses efforts seraient bien mal récompensés. L’idée lui vient.

Le grand sac de jute, voulez vous me le passer ? .

Il est là, devant.

Le juge fouille dans l'espace désigné et en extrait le sac posé à l’endroit indiqué et le passe à Hippolyte.

Voulez-vous le mettre à l'eau et le laisser se gonfler, vous glisserez en suite, doucement la queue puis le corps de la carpe en remontant le sac vers la tête de l'animal en évitant de le toucher pour ne pas l'effrayer. Il est fatigué et il ne nous reste que peu de temps avant qu'il ne reprenne confiance en lui et nous joue la fille de l'air. Faites vite, j’ai les mains engourdies.

Ainsi dit ainsi fait, l'affaire est dans le sac en un rien de temps. Dès que l'animal y est introduit jusqu'à la dernière nageoire à partir de la queue, les deux hommes se saisissent vivement du bord du sac, Hippolyte garde en main le cordeau toujours tendu et ils tirent l'ensemble dans le bateau avec un han... arraché contre leur gré car le poids est important. Un sac plein d'eau, un poisson énorme et le manque d'habitude de ce type de manipulation, la jubilation devant un spécimen peu courant, ajouté à une promenade surprise soutirent aux deux hommes un soupir de soulagement. Le poisson est attaché à l'armature du bateau en quelques instants et Hippolyte se met aux rames pour regagner le deuxième point de pêche où a été tendue la seconde ligne de fond. Il faut bien terminer ce qui est commencé. Hippolyte sait bien qu'il ne pourra pas être dans les temps pour la fin du concours, mais cela ne fait rien, la prise vaut toutes les médailles du monde et il est prêt à s'en satisfaire.

En relevant ses deux autres lignes, Hippolyte prend une perche de trois livres et une autre petite carpe de cinq livres. Il dépose ses prises dans le vivier de son embarcation et il rentre au lieu de rendez-vous, au pied du château, à l'entrée de la prairie, entre l'Indre et la fausse rivière. Le courant lui est favorable et la barque va bon train. Il rencontre un groupe de pêcheurs parti à leur recherche à quelques centaines de mètres de leur but, et tout le monde se retourne de concert pour connaître la cause du retard du dernier concurrent. Quand la carpe est déchargée, c'est le silence, une sorte de recueillement devant ce rêve de tout pêcheur. Cette pièce n’engendre nulle jalousie dans les regards, juste l'envie d'être le veinard, le champion, le prochain vainqueur dont la réussite sera aussi glorieuse que celle d’Hippolyte. Cette magnifique carpe va terminer sa vie dans l'assiette de l'Ambassadeur du Canada et de ses convives. Mais en attendant son triste destin, elle a vécu quelques mois heureux dans le vivier du meunier de Morillon. A l'occasion de la remise de la récompense pour son premier prix, Hippolyte, le mari de la Bonbonne a levé le voile sur le secret de son appât, non sans se faire prier.

Je suis, dit-il, si vieux que je n'ai plus la force de bêcher mon jardin pour y chercher des vers. Les asticots dérangent mon épouse. Mon arthrite m’interdit de me tremper les pieds dans l'eau pour y chercher des traîne-bûches et le poids du matériel de pêche fatigue mes pauvres jambes.

Aussi j'ai dû, pour continuer à faire ce que j'aime, la pêche, trouver sur place les appâts pour tendre mes lignes.

Les pêcheurs, attendent une réponse rapide à leurs questions. Ils commencent à râler un peu.

Le vieux bonhomme malicieux prolonge son discours encore quelques instants, pour son plaisir.

Aussi, répète-t-il, j'ai dû trouver mes appâts sur place et.. .j'ai essayé de pêcher avec des limaces, les rouges puis les grises et le résultat, vous le connaissez puisque je gagne le concours avec la plus belle prise. J'ajouterai que sur les trois lignes tendues, j'ai réussi trois prises, je pense que ce résultat se passe de commentaire.

En se composant un air suffisant, il déclenche les sifflets des pêcheurs, ennemies d’un jour et le rire des femmes présentes à l'encontre des maris perdants. Il est poussé de l'estrade avec maintes bourrades et tapes dans le dos par le président de la société de pêche, monsieur le maire d'Azay sur Indre.

Publié dans ROMAN

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